À propos

Mission et valeurs

Le Centre des femmes de la basse-ville; un milieu de vie animé par une mission et des valeurs féministes

La mission du Centre 

Depuis 1982, le Centre des femmes de la basse-ville travaille à l’amélioration des conditions de vie des femmes, tant d’un point de vue individuel que collectif. Pour y parvenir, les femmes engagées dans le milieu de vie du Centre…

  • agissent sur les déterminants de la santé qui affectent les conditions de vie des femmes 
  • offrent un milieu de vie stimulant 
  • font la promotion et défendent les droits individuels et collectifs des femmes 
  • réalisent des activités de formation et d’éducation populaire autonome 
  • créent des groupes de soutien et d’entraide 
  • réalisent des activités de prévention, d’accompagnement, de concertation, de représentation, de recherche et de documentation en lien avec notre mission et les philosophies d’intervention

« C’est un safe space par et pour les femmes. On est vraiment juste entre nous et ça fait du bien. »

Les valeurs au cœur de l’organisme

L’amélioration des conditions de vie individuelles et collectives des femmes est soutenue par un lot de valeurs qui reflètent l’orientation féministe empruntée par le Centre des femmes de la basse-ville.

L’AUTONOMIE

Une valeur qui permet d’enclencher un processus grâce auquel les femmes agissent par et pour elles-mêmes, autant comme individu que comme organisme et ce, en utilisant leur plein potentiel.

L’ÉGALITÉ

Une valeur qui fait en sorte que chaque femme occupe une place unique et de même importance dans ses relations avec les autres humains et qui s’exerce au niveau des choix, des droits et des opportunités.

La SOLIDARITÉ

Une valeur d’entraide qui fait en sorte que les femmes se rallient autour de projets pour une société plus juste et équitable pour toutes et tous.

Le RESPECT

Une valeur qui permet de se reconnaître les uns en les autres comme être humain dans le respect et la célébration des différences respectives.

La JUSTICE

Une valeur qui fait en sorte que chaque femme, du simple fait qu’elle existe, a les mêmes droits et les mêmes devoirs que toutes et tous.

L’ACCUEIL

Une valeur qui permet l’acceptation de l’autre dans sa globalité avec une disposition d’esprit de générosité et d’ouverture.

Un mot sur l’orientation féministe

L’approche féministe repose sur le postulat selon lequel les femmes subissent des inégalités sociales, économiques et politiques. Cette approche d’intervention établit donc qu’il y a des rapports inégaux entre les hommes et les femmes et vise à rétablir ce rapport de pouvoir. L’intervention féministe accorde ainsi une place centrale à la réappropriation du pouvoir, individuel et collectif des femmes sur leur vie.

Cette appropriation du pouvoir est un antidote aux effets des inégalités subies par les femmes comme la pauvreté, la violence et l’isolement. L’intervention féministe repose sur certains principes comme la confiance dans le potentiel de chacune des femmes, le respect du choix de toutes, la valorisation des expériences de chacune, la création de rapports égalitaires entre les femmes et les intervenantes ainsi qu’une démystification du travail de ces dernières. 

Les interventions réalisées selon l’approche féministe visent ainsi au développement de l’autonomie des femmes, au développement de leur esprit critique, à la participation citoyenne et à la recherche de solutions collectives aux problèmes des femmes.

« C’est un espace dédié aux femmes. Pour moi ça c’est important parce qu’on vit dans une société encore très machiste et très patriarcale. Je trouve que d’avoir des espaces juste pour nous, c’est bien important. »

L’intersectionnalité

Le Centre des femmes de la basse-ville adopte dans ses interventions une perspective féministe intersectionnelle. Utiliser cette approche consiste à…

  • accueillir et soutenir toutes les femmes avec leur histoire de vie et leurs expertises
  • rester consciente de ses biais, préjugés et privilèges
  • favoriser l’empowerment individuel et collectif des femmes
  • s’impliquer au sein de coalitions solidaires dans une visée de transformation et de justice sociale

Référence sur l’intersectionnalité : Marchand, I., Corbeil, C., Boulebsol, C. et la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes (2021, 27 octobre). Mise en pratique. L’intervention féministe à l’ère de l’intersectionnalité. 

https://interventionfeministe.com
/#fondements

Historique

L’enracinement du Centre des femmes de la basse-ville dans sa communauté

Une histoire de luttes et d’entraide PAR et POUR les femmes.

La décennie 1970-1980
Les revendications et les manifestations pour les droits sociaux, dont ceux des femmes, sont dans l’ère du temps. Le milieu communautaire prend son envol.
La décennie 1970-1980
1975
Année internationale de la femme
1975
8 mars 1975
Première célébration, au Québec, de la Journée internationale des femmes
8 mars 1975
Au cours des années 1980
La société québécoise observe une prise de parole des femmes de plus en plus importante. Les femmes font notamment entendre leur voix pour obtenir des espaces d’échanges et d’entraide. Des travailleuses de CLSC prennent alors en charge l’animation de différents groupes qui tendent à répondre à ces besoins. Ces groupes de connaissance de soi renforcent le souhait des femmes de se rencontrer, de s’entraider, de continuer à s’affirmer et devenir autonomes.
Au cours des années 1980
1982
Naissance du Centre des femmes de la basse-ville. Une travailleuse du CLSC collabore avec les participantes de tous les groupes femmes du CLSC basse-ville et mettent sur pied le Centre des femmes de la basse-ville.

Le développement du Centre
Les femmes qui se sont regroupées en 1982 s’engagent et se soutiennent dans le déploiement de l’organisme. Elles organisent et gèrent les activités du Centre. Le développement de celui-ci s’orchestre autour de la mise en place de cafés-rencontres variés qui visent à rejoindre un nombre croissant de femmes.
1982
« On travaille ensemble dans la même direction »

L’enracinement du Centre dans la communauté

Les activités prennent de l’ampleur et se diversifient afin d’atteindre plus de femmes. Deux équipes de militantes sont mises sur pied. La première équipe a pour mandat de rechercher un local qui répondait aux besoins grandissants des femmes et la deuxième la recherche de financement pour le futur déménagement et l’aménagement du nouveau local à venir.

Des travailleuses sociales du CLSC basse-ville sont présentes pour soutenir le travail de construction et de structuration du Centre. Celui-ci devenant de plus en plus autonome, les employées du CLSC laissent doucement les reines de l’organisme aux femmes qui s’impliquent dans son fonctionnement interne. 

L’implication de ces femmes est polyvalente : gestion des finances, organisation de l’assemblée générale, organisation de manifestations, prise de parole dans les lieux publics, accueil, écoute et référence des visiteuses, approvisionnement en documentations et appropriation de différents dossiers reliés à la violence faite aux femmes, à la pauvreté ou à l’avortement, par exemple. 

L’expertise de ces militantes s’est peaufinée dans la planification et l’organisation de diverses activités (ateliers, démarches de groupe, café-rencontre, etc.) ou différents comités. C’est ainsi que le Centre s’est construit dans la perspective du PAR et POUR les femmes. Depuis 40 ans, la gestion collective y demeure.

De 1982 à 2022 : 40 ans de travail pour l’amélioration des conditions de vie des femmes

Depuis 1982, le Centre s’associe avec différents organismes du quartier Saint-Sauveur et de la Ville de Québec qui militent pour la lutte à la pauvreté, l’accès au logement et l’égalité. Ces alliances renforcent l’engagement du Centre dans l’amélioration des conditions de vie des femmes. 

L’appui du Centre aux luttes de ses partenaires permet à celui-ci de rejoindre un bassin de femmes aux origines et aux parcours variés. Depuis ses origines, le Centre mise sur cette diversité parmi ses membres pour transformer les réalités et les conditions de vie des femmes. 

Depuis les quatre dernières décennies, les femmes prennent la parole dans la lutte contre les violences et la pauvreté qui les affligent et militent pour l’amélioration de leur condition de vie. Le passage du « JE » au « NOUS » est la clé qu’elles utilisent pour briser leur isolement et provoquer des changements collectifs.  Enfin, le développement de l’intervention féministe au Québec a ouvert la voie à un accompagnement plus personnalisé des femmes qui fréquentent le Centre. Le Centre des femmes de la basse-ville épouse cette vague dans l’accompagnement qu’il offre à celles qui franchissent ses portes. Par la mise en place d’interventions planifiées qui visent l’affirmation des femmes et la réappropriation par celles-ci du pouvoir sur leur vie, le Centre se présente comme un allié des femmes dans leur lutte contre l’oppression et les inégalités.

Les travailleuses du Centre

Une équipe forte et diversifiée, un mode de gestion à l’image des valeurs de l’organisme

La gestion collective : un reflet des valeurs qui animent le Centre

Le Centre des femmes de la basse-ville opère selon un mode de gestion collective.  Cette façon de faire repose sur des rapports horizontaux entre les personnes qui fréquentent l’organisme ou travaillent pour celui-ci. Le pouvoir y est partagé de façon à prévenir les inégalités. Adopter la gestion collective est un moyen d’actualiser un engagement féministe et d’amorcer les changements sociaux visés par le Centre des femmes de la basse-ville.

« Être travailleuse au Centre des femmes de la basse-ville, c’est occuper bien plus qu’un emploi. C’est participer à un projet de développement collectif et de dépassement de soi avec d’autres femmes. Toutes apprennent les unes des autres. Dans mon cas, travailler au Centre des femmes m’a apporté beaucoup tant sur le plan personnel que professionnel »

Le Centre des femmes compte sur le travail quotidien d’une équipe d’intervenantes chevronnées qui ont à cœur la mission de l’organisme. Par leur parcours, leur formation, leur expérience et leur expertise, chacune d’entre elles apporte beaucoup au Centre et aux femmes qui le fréquentent.

Johanne Pelletier
Johanne est au Centre depuis 2002. Elle a une formation en counseling-orientation avec une spécialité en animation de groupe et en développement de programmes d’intervention. Elle s’est formée en psychothérapie corporelle intégrée (prendre conscience de son espace vital et de ses limites personnelles). Aujourd’hui, elle apporte un regard critique et féministe sur les violences faites aux femmes ainsi que sur la violence féminine.
Laura Santamaria

Par suite de l’obtention de son diplôme universitaire en service social, Laura a œuvré comme travailleuse sociale au CLSC avant de faire le saut vers le communautaire en 2019. Depuis, elle occupe le poste de responsable de l’administration et d’intervenante sociale au sein du Centre. Elle est également formée en acupuncture et en arts martiaux. Ayant fait sept fois le processus d’immigration sur différents statuts en différents pays du monde, elle apporte au Centre une expertise sur l’inclusion de la diversité.

Émilie B. Breton
Émilie est arrivée au Centre en 2020 après avoir obtenu une maîtrise en travail social et un certificat en sociologie. Elle s’intéresse particulièrement à la question des systèmes d’oppressions. Si elle est dans le milieu communautaire depuis 2011 et compte y demeurer, c’est qu’elle croit en la force de l`éducation populaire comme vecteur de développement de l’esprit critique et levier du changement social. Dans le cadre de ses fonctions, elle soutient les militantes dans leur implication au Centre.
Lucie Pelletier-Landry
Lucie fréquente les centres de femmes depuis sa jeunesse. Pendant ses études en sociologie avec une concentration en études féministes à l’université du Québec à Montréal, elle a participé à plusieurs projets de recherche féministe portant sur le sexisme vécu par les serveuses en restauration, le harcèlement de rue, la santé des femmes, ainsi que sur la prise de parole des femmes en classe. Par la suite, elle a passé quatre ans en travail parental avec ses jeunes enfants et a également été formée en tant que marraine d’allaitement. Ses compétences en recherche, en analyse et en statistique apportent une contribution précieuse au centre.

Les membres du conseil d’administration

Un pilier de la gestion collective

Le conseil d’administration est composé de six membres militantes ainsi que d’une travailleuse du Centre. Les femmes sont élues en assemblée générale annuelle pour des mandats de 2 ans.

Voici les femmes qui le composent en ce moment.

Marie Soucy, présidente

Retraitée du domaine de la santé, membre depuis 2015

 

Gina Gilbert, vice-présidente

Retraitée de la fonction publique, membre depuis 2002

 

Nicole Larouche, trésorière

Membre depuis 2005

Sara-Ève Belmont, administratrice

Membre depuis 2021

 

Nathalie Belley, administratrice

Membre depuis 2021

 

Ghisliane Doré, administratrice

Membre depuis 2022

 

Maria-Laura Santamaria, administratrice

Membre depuis 2018

Les membres et les militantes

Au cœur du milieu de vie du Centre

Le Centre des femmes de la basse-ville se développe à partir des besoins et des intérêts de ses membres et de ses militantes. Le AVEC est une approche qui focalise sur la contribution et l’expertise de chacune : militantes, travailleuses et collaboratrices. En ce sens, la vie démocratique est une dimension au cœur des activités du Centre des femmes. La participation à cette vie démocratique peut s’exercer de différentes façons : engagement dans un comité  (voir les détails plus bas), au conseil d’administration, participation aux assemblées, militances, etc.

Avantage de devenir membres au Centre des femmes de la basse-ville

  • Gratuit
  • Droit de vote à l’assemblée générale
  • Accès sans frais au centre de documentation de l’organisme
  • Réception de l’infolettre

Pour devenir membre, rendez-nous une visite (au 380, St-Vallier ouest, Québec) pour remplir le formulaire.

Une fois rempli, celui-ci sera approuvé par le Conseil d’administration et votre membership, qui est gratuit et renouvelable chaque année, sera activé.

La militance

Les militantes sont toutes celles qui s’engagent dans la mission du Centre. Le travail bénévole de celles-ci s’exerce notamment via l’un des comités d’implication de l’organisme.

Les comités du Centre des femmes de la basse-ville sont des lieux d’information, de sensibilisation, de formation et de conscientisation. Les comités sont des espaces qui alimentent la reprise de pouvoir individuel et collectif des femmes. Enfin, le travail que les comités réalisent reflète l’idée du par et pour mis de l’avant par le Centre.

« Ce que j’aime du Centre des femmes basse-ville, principalement, c’est la possibilité de s’impliquer et la reconnaissance du parcours de vie et du spectre de la personnalité et de l’expérience de toutes et chacune. Parce que, sachant très bien que l’expérience n’est pas quelque chose qui se donne mais bien quelque chose qui se partage, le fait de pouvoir apporter son grain de sel, gros comme petit, est quelque chose qui va énormément faire bouger les choses et le Centre a besoin de l’expérience, de l’opinion et du point de vue de toutes et chacune. Donc, moi c’est ce que j’aime vraiment beaucoup de ce Centre-là. »

Les comités d’implication

Comité Vigilance-Médias 

comitevigilancemédias@gmail.com

Ce comité vise à sensibiliser aux messages sexistes véhiculés dans les médias tout en guidant vers l’action, à prendre conscience des messages qui amènent à tolérer le sexisme et la violence, à travailler sur les discours antiféministes dans les médias et à analyser la place des femmes à l’intérieur de ceux-ci.

Voir l’onglet blogue 

Voir les éditions du Journal L’Actu’Elles, dans l’onglet Documents

Comité des Accueillantes

Ce comité est constitué de femmes qui accueillent les femmes qui viennent ou qui téléphonent au Centre. L’implication est généralement d’une demi-journée par semaine. Une courte formation permet aux accueillantes de répondre aux besoins efficacement.

Comité Actions Collectives 

Les femmes qui s’impliquent dans ce comité veulent mobiliser les militantes sur tous les enjeux qui touchent les conditions de vie des femmes. Espace de dénonciation et de revendications. 

Comité Moisson 

Ce comité permet aux femmes qui bénéficient d’aide alimentaire de voir elles-mêmes au bon déroulement et au respect des règles de celle-ci.

Comité Milieu de Vie 

Contribuer au développement du milieu de vie du Centre.

« Nous, les femmes, on a tendance à collectiviser les enjeux et les problèmes parce que c’est dans l’échange entre nous qu’on se rend compte qu’on vit des expériences sensiblement pareilles même si elles sont différentes. »